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la d​é​route

by balbec

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1.
Je suis l'enfant terrible, celle qu'on nomme destin Je suis l'enfant terrible, celle que déchantent les lendemains Avoue que tu étais l'enfant terrible, et que tu avais les coudées franches Avoue que tu avais peur de vieillir en dépit des apparences Quel dur labeur... on s'est donné tout ce mal Malgré l'ardeur, c'est un dérapage J'avoue que j'étais parfois risible, je n'avais pas ton expérience J'avoue que j'étais trop susceptible, et ça m'était une souffrance Quel dur labeur... on s'est donné tout ce mal Malgré l'ardeur, c'est un dérapage Pardons et reproches, gardons l'air proches À nous la duperie, l'imposture, à nous deux jusqu'à demain Plus je nous vois moins je nous crois, syndrome du pingouin ouin-ouin Courage fuyons, emballé c'est pesé Courage fuyons, l'amour est dépassé Mortel aveu à ne rien dire du tout Partons de guerre lasse Tout ça c’est sans queue ni tête Je vois l'impasse où nous mènent nos pas
2.
Hors de ma mémoire, par-delà les mots Par-delà les mots où plus rien ne résonne Où le temps s’étire et seul le souvenir réside Il n'y a pas de pardon, juste la damnation Oh, on se fout bien de nos gueules Oh, on en prend plein la gueule Oh, on saura tout de nos vies Oh, on dévoilera nos vices Bien contents d’avoir été mis au ban On se réjouit pleinement d’être sortis du rang On se prend à espérer un futur de voluptés On se prend à espérer un avenir de félicité Indignation … Action Face au mur de la conjecture, la vacuité faite spectacle, la ghettoïsation des sensibilités Les élites adoubent la culture populaire mais ne la recyclent pas très bien L'évaporation des schémas rationnels, le mass media débarque massif Et abrase la roche mère de nos habitudes séculaires, est-ce que tu l’ignores ? Voici Mickey, Minnie et tous leurs amis, ils nous veulent du bien, on n’y peut rien Il est trop tard, le backlog est bâclé, ah ça crie, ça s'offusque Ça prend le monde à témoin, leur monde est témoin, le chœur des hypocrites veut faire taire les gêneurs Et ce n’est encore que le début, tout n’a pas encore été passé en revue Il est trop tard la grenade est dégoupillée, malgré la levée progressive des restrictions Il n'y a rien pour arrêter la vague
3.
rock nuit 04:18
Tout commença à l’âge de onze ans par une cassette de quatre-vingt-dix minutes Les groupes de la nouvelle vague anglaise The Cure et U2 Venaient de bouleverser ce que je connaissais alors via le transistor familial Il fut un temps, béni, où l’exploration des magazines et les conseils avisés des amis Révélaient des pépites improbables telles My Bloody Valentine Le rock naît de l’ennui selon Ian Curtis Il fut un temps, adolescent mais pas inconscient, où je dansais incandescent Sur les riffs acérés de Serge Teyssot-Gay et les mélopées de Bertrand Cantat Prônant une désinvolture bien peu présente chez moi Il fut un temps où une soirée ne pouvait s’envisager Sans Pixies, Moonshake, Pavement, Fugazi, The Ex pour finir Le rock naît de l’ennui, le rock nuit Il fut un temps, jeune adulte, où le culte de la basse et des jolis ass Me poussèrent dans les bras de Melody Nelson Il fut un temps, pop, où je me forçais à être heureux Et me lançais à l’écoute de la musique antipoïdale Mais rattrapé par une contemplation et une mélancolie toutes naturelles chez moi The Notwist me berçait alors de rigidité allemande et des grands espaces du banjo américain Les potes, les pèts, la bière et bien peu de meufs là-dedans Le rock naît de l’ennui Lassé de tout, une nouvelle radicalité me terrassait alors : le Godspeed You! Black Emperor Il fut un temps, ludique et extatique, où rebelle à mes dernières amours Je me prenais de passion pour le LCD Soundsystem et me dandinais sur Losing My Edge Revenu des extrémités mouvantes et tentaculaires du rock dit indé Je me réfugiais en son sein à l’écoute de Robert Johnson, Neil Young et les Beatles Puis vinrent le travail, les amours, les responsabilités, les pertes des premiers proches, la vie d’adulte, quoi Le rock naît de l’ennui Je me perdais à l’écoute des discours managériaux enflammés nous promettant l’infini et l’au-delà Il ne fallait plus être désinvolte mais innovant Et puis tu apparus, toi, à la terrasse d’un café Et le rock s’en est allé
4.
canonnade 06:04
On levait nos verres sans s'attendre à la chute On s'offrait des rêves de grandeur et d'élite Oh ! Hissés en berne Sommes-nous juste innocents ? Détestons-nous les reculades ? Sommes-nous juste ignorants des gestes honteux de dérobade ? Quand l’effroi s’empare de moi, de moi En désarroi je pense à toi, à toi Je me hasarde aux lubies de la victoire Je me hasarde à ne pas cesser d'y croire Audace vite stérile Nous partîmes le cœur plein d'espoir et d'orgueil Nos fiancées nous jetaient des fleurs Oh ! Quelle funeste erreur A la première canonnade ce fut une triste débandade Passé les premiers mois d’été, nous nous réfugiâmes dans les tranchées Affamés, acculés, bombardés, nous fûmes décimés Quand le froid s’empare de moi, de moi Dans le froid je pense à toi, à toi J'entends le carillon dans la campagne C'est l'armistice mon cœur
5.
Basta! C'est le tube de l'été Retiens-moi, je suis trop défracté N'empêche on aurait dû le faire N'empêche on n'aurait pas dû flancher Tout est foutu, nous nous sommes fait piéger C'est de l'insuffisance professionnelle Ca t'épate ? L'eusses-tu cru ? A contre-courant de l'évidence Face à l'invasion des indécis, bon sang, qui ne dit mot consent Face à la vanité du savoir, reste la splendeur des insectes La flemme est l'avenir de l'homme et pourtant, ignorance emmerde sagesse La flemme est l'avenir de tous ceux qui vécurent heureux mais n'eurent pas d'enfants Heureux Tous ces mots que l'on chuchote, tous ces actes bille en tête Honte aux parangons de la sainte éthique, cuistres pour de bon, cyclones cyclopes Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse ! Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse ! Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse ! Oh ohohoh ! La jeunesse dorée... De qui se moque-t-on ici ? Oh oh oh oh oh oh ! ah si j’étais le Sauveur à singer ta douleur Oh oh oh oh oh oh ! ah si j’étais ton père à singer ta torpeur Oh ! Contagion de la bien-pensance. Règne de l'artifiscience. Consumérisme de l'apparence Oh ! Contagion de la bien-pensance. Règne de l'artifiscience. Mâché-tweeté-navré d'avance
6.
Nous avançons fébriles au bord de l’abîme Nous explorons les lisières de notre monde sensible, entourés d’une flore étrange Attisés par la fièvre, nos penchants les plus sombres palpitent dans nos esprits : Les lingots d’or dansent devant nos yeux, des filles dénudées succombent à nos passions. Des statues s’effondrent, chauffées à blanc par le soleil Des forteresses tombent, réduites en cendres et en poussière Des armées s’affrontent, obéissant à nos prières Des cités s’morfondent, au prix d’une cruauté sacrificielle Grand-Maître, éprouve mieux tes fidèles Pourvois à nos besoins et à toutes nos faiblesses Grand-Maître, accorde-nous tes faveurs Pour toi, les fourvoyés deviendront des adeptes Représailles ! Faux prophètes et divine vengeance Reconquête de l’ancestrale immanence La terre s’ouvrira devant nous, le ciel s’illuminera pour nous La mer se repeuplera pour nous, le ciel s’illuminera pour nous, alors exaltons-nous Les salopards, nous les couvrirons de boue Les salopards, nous leur ferons baisser la tête Les salopards, nous les mettrons sous le joug Les salopards, nous leur donnerons perpète Des chœurs mécréants troublent nos chants Des mains sacrilèges brisent leurs chaînes Alors démasquons-les De nos cicatrices suintent nos phobies, dessinant toutes nos mélancolies Absence habituelle continuelle Jouissance résiduelle éventuelle Puissance conflictuelle perpétuelle Substances délictuelles spirituelles
7.
Ne plus traquer les chimères, sans revenir en arrière Mais semer et récolter ce qui est bon Ne pas s’isoler dans les sphères, même solaires Mais semer et récolter ce qui est beau Aide-moi à fantasmer le futur, faire rêver la raison Et préparer la grande bifurcation Et rejeter les ténèbres, aspirer à la lumière Et semer et récolter ce qui est bon Refuser les passions adultères des mères lunaires Et semer et récolter ce qui est beau Aide-moi à fantasmer le futur, faire rêver la raison Et préparer la grande bifurcation Puisqu'on naît sans honte L'histoire nous incombe Dieu fasse qu'elle se trompe Puisse-t-on l'interrompre Dusse-t-on se corrompre Dieu fasse qu'elle se trompe L'espoir est vivant L'espoir des vivants L'histoire des tyrans
8.
Dans nos mers intérieures se dilate le temps Dans nos yeux, dans les cieux se dissipe l’encens Nous étions amoureux et voilà que maintenant Comme deux vieux silencieux aux longs cils d’argent Au pays des vermeils, des étendues de sel Nous nous sommes entourés d’archipels virtuels Où sont passées les traces de nos frasques d’antan ? Envolées les bourrasques de nos nuits en tanguant Abandonnées au gré de regards langoureux De mains ensorceleuses et de jambes cajoleuses De lèvres savoureuses et de langues généreuses Où sont passées nos frasques d’avant ? Il n’est pas de vent hostile à qui ne connaît plus son cap Et l’esprit est une presqu’île qui à la tempête échappe À nos pôles inférieurs qui nous glacent le sang À nos frêles équateurs qui anémient nos sens À la houle monotone qui amnésie le temps À la lame de fond qui noie les sentiments Qui anime les algues au rythme lénifiant À nos mondes intérieurs qui survivent amèrement

about

Le nouvel album de balbec, “la déroute”, est une odyssée sonore qui vous plonge dans les abysses de l’âme contemporaine. C’est l’incarnation d’une beauté rageuse et électrique, d’une élégance révoltée, qui refuse le prêt-à-penser et embrasse le tumulte de notre époque avec une noblesse impétueuse.

balbec y déploie une énergie pop abrasive fusionnée à un psyché-punk imprégné de krautrock, créant un son unique que l’on pourrait qualifier de transpop. Les guitares toxiques, les chants spoken ou braillés, les mélopées féminines éthérées s’entremêlent pour créer un paysage sonore à la fois familier et étrangement nouveau.

Côté textes, l’album se caractérise par un certain procédé impressionniste, avec des formules qui, par petites touches, composent un tableau cinématographique vibrant et coloré, très graphique, presque un 'pulp', criard, moite, violent, lancinant, soulignant la brièveté et l’absurdité d’une vie individuelle, tout en l’inscrivant dans le grand cycle de la Vie. On y ressent pêle-mêle une rébellion lyrique contre les conventions étouffantes, la quête incessante de sens dans un monde chaotique, un appel à la résistance face à l’adversité, une critique martiale du drame constant de notre société, un adieu aux illusions et à l’insouciance perdue, une célébration de l’absurde, un hymne à la liberté dans le vide existentiel, une épopée en guise de rappel de notre place éphémère dans le temps, une plongée dans les profondeurs de l’âme, là où les émotions se déchaînent.

Les titres portent la “marque balbec” : une dose de second degré, de recul, de sarcasme, et des références explicites ou masquées, permettant plusieurs niveaux de lecture et une portée universelle. L’écriture en français, souvent à quatre mains, fait émerger un message cryptique qui critique les dérives technosociétales des nouveaux paradis artificiels.

Réalisé avec un amour et un dévouement de chaque instant, “la déroute” est un album de haute tenue, finement ciselé, qui fait honneur au travail acharné des parisiens Gabriel Bareux, Stéphane Donic, Isabelle Ledru, Vincent Lenoir et Guillaume Roche.

Illustré en couverture par une route lynchienne aux pixels altérés (une métaphore de notre traversée de la vie?), “la déroute” n’est pas seulement un album qui est sûr de marquer les esprits, c’est une expérience, un voyage à travers les ombres et les lumières de notre temps. Préparez-vous à être transporté.



Le sacre du néant, c’est un morceau totalement en phase avec les débats sur les méta-réalités et l’IA. Pour moi, c’est L'Aventurier d'Indochine transposé dans un eldorado virtuel tropical !
DIEGO PARTA

“la déroute” de balbec, l’album qui secoue la scène indie, le son trans-rock du moment.
L’ENCLUME

Un art impressionniste qui t’envoie dans un film noir, graphique et intense, qui te fait sentir la vie dans toute sa brièveté absurde. Chaque track est un uppercut de vérité, un clash contre les clichés, un cri de liberté dans le chaos. C’est un trip qui te fait plonger dans les profondeurs de l’âme, où les émotions explosent sans filtre.
BEATPULSE

balbec balance une réalité sans fard, avec des titres qui parlent d’aujourd’hui et de toujours. Un road trip sonore à travers le temps, où chaque note est une étape vers l’inconnu.
SONICEDGE



“la déroute” by balbec is the album shaking up the indie scene with its explosive blend of abrasive pop and psychedelic punk. It’s the transpop sound of now, where guitars spit toxic riffs over krautrock beats. An impressionistic art form that sends you into a dark, graphic, and intense movie, making you feel life in all its brief absurdity.
Each track is a truth uppercut, a clash against clichés, a cry for freedom in chaos. It’s a deep dive into the soul’s depths, where emotions burst unfiltered. balbec hits you with an unvarnished reality, with titles that speak of today and forever, in pure sarcasm or irony mode.
It’s a journey through time, a sonic road trip on a pixelated path, where each note is a step into the unknown. Get ready, it’s going to be a wild ride."

credits

released April 30, 2024

Gabriel Bareux : vocals, guitar, keyboard
Isabelle Ledru : vocals
Stéphane Donic : drums, backing vocals
Vincent Lenoir : bass, guitar on 8.
Guillaume Roche : guitar

all songs by Gabriel Bareux
lyrics by Gabriel Bareux / Stéphane Donic


recorded and mixed by Alexandre Mazarguil at UFO Studio, Paris
additional recording by Florian Monchatre at Soyuz, Paris
additional recording at home
mastered by Adam Grover, at Sterling Sound, Nashville
artwork by Édouard Mortec

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all rights reserved

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about

balbec Paris, France

Parisian outfit balbec’s new album “la déroute” is a sonic odyssey into the depths of the modern soul, embodying a fierce beauty and rebellious elegance. It defies conventional thinking and embraces our tumultuous era with indignant nobility. The album blends abrasive pop energy with psychedelic punk infused with krautrock, creating a unique transpop sound. ... more

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