1. |
enfant terrible
03:48
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Je suis l'enfant terrible, celle qu'on nomme destin
Je suis l'enfant terrible, celle que déchantent les lendemains
Avoue que tu étais l'enfant terrible, et que tu avais les coudées franches
Avoue que tu avais peur de vieillir en dépit des apparences
Quel dur labeur... on s'est donné tout ce mal
Malgré l'ardeur, c'est un dérapage
J'avoue que j'étais parfois risible, je n'avais pas ton expérience
J'avoue que j'étais trop susceptible, et ça m'était une souffrance
Quel dur labeur... on s'est donné tout ce mal
Malgré l'ardeur, c'est un dérapage
Pardons et reproches, gardons l'air proches
À nous la duperie, l'imposture, à nous deux jusqu'à demain
Plus je nous vois moins je nous crois, syndrome du pingouin ouin-ouin
Courage fuyons, emballé c'est pesé
Courage fuyons, l'amour est dépassé
Mortel aveu à ne rien dire du tout
Partons de guerre lasse
Tout ça c’est sans queue ni tête
Je vois l'impasse où nous mènent nos pas
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2. |
le drame permanent
05:39
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Hors de ma mémoire, par-delà les mots
Par-delà les mots où plus rien ne résonne
Où le temps s’étire et seul le souvenir réside
Il n'y a pas de pardon, juste la damnation
Oh, on se fout bien de nos gueules
Oh, on en prend plein la gueule
Oh, on saura tout de nos vies
Oh, on dévoilera nos vices
Bien contents d’avoir été mis au ban
On se réjouit pleinement d’être sortis du rang
On se prend à espérer un futur de voluptés
On se prend à espérer un avenir de félicité
Indignation … Action
Face au mur de la conjecture, la vacuité faite spectacle, la ghettoïsation des sensibilités
Les élites adoubent la culture populaire mais ne la recyclent pas très bien
L'évaporation des schémas rationnels, le mass media débarque massif
Et abrase la roche mère de nos habitudes séculaires, est-ce que tu l’ignores ?
Voici Mickey, Minnie et tous leurs amis, ils nous veulent du bien, on n’y peut rien
Il est trop tard, le backlog est bâclé, ah ça crie, ça s'offusque
Ça prend le monde à témoin, leur monde est témoin, le chœur des hypocrites veut faire taire les gêneurs
Et ce n’est encore que le début, tout n’a pas encore été passé en revue
Il est trop tard la grenade est dégoupillée, malgré la levée progressive des restrictions
Il n'y a rien pour arrêter la vague
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3. |
rock nuit
04:18
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Tout commença à l’âge de onze ans par une cassette de quatre-vingt-dix minutes
Les groupes de la nouvelle vague anglaise The Cure et U2
Venaient de bouleverser ce que je connaissais alors via le transistor familial
Il fut un temps, béni, où l’exploration des magazines et les conseils avisés des amis
Révélaient des pépites improbables telles My Bloody Valentine
Le rock naît de l’ennui selon Ian Curtis
Il fut un temps, adolescent mais pas inconscient, où je dansais incandescent
Sur les riffs acérés de Serge Teyssot-Gay et les mélopées de Bertrand Cantat
Prônant une désinvolture bien peu présente chez moi
Il fut un temps où une soirée ne pouvait s’envisager
Sans Pixies, Moonshake, Pavement, Fugazi, The Ex pour finir
Le rock naît de l’ennui, le rock nuit
Il fut un temps, jeune adulte, où le culte de la basse et des jolis ass
Me poussèrent dans les bras de Melody Nelson
Il fut un temps, pop, où je me forçais à être heureux
Et me lançais à l’écoute de la musique antipoïdale
Mais rattrapé par une contemplation et une mélancolie toutes naturelles chez moi
The Notwist me berçait alors de rigidité allemande et des grands espaces du banjo américain
Les potes, les pèts, la bière et bien peu de meufs là-dedans
Le rock naît de l’ennui
Lassé de tout, une nouvelle radicalité me terrassait alors : le Godspeed You! Black Emperor
Il fut un temps, ludique et extatique, où rebelle à mes dernières amours
Je me prenais de passion pour le LCD Soundsystem et me dandinais sur Losing My Edge
Revenu des extrémités mouvantes et tentaculaires du rock dit indé
Je me réfugiais en son sein à l’écoute de Robert Johnson, Neil Young et les Beatles
Puis vinrent le travail, les amours, les responsabilités, les pertes des premiers proches, la vie d’adulte, quoi
Le rock naît de l’ennui
Je me perdais à l’écoute des discours managériaux enflammés nous promettant l’infini et l’au-delà
Il ne fallait plus être désinvolte mais innovant
Et puis tu apparus, toi, à la terrasse d’un café
Et le rock s’en est allé
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4. |
canonnade
06:04
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On levait nos verres sans s'attendre à la chute
On s'offrait des rêves de grandeur et d'élite
Oh ! Hissés en berne
Sommes-nous juste innocents ? Détestons-nous les reculades ?
Sommes-nous juste ignorants des gestes honteux de dérobade ?
Quand l’effroi s’empare de moi, de moi
En désarroi je pense à toi, à toi
Je me hasarde aux lubies de la victoire
Je me hasarde à ne pas cesser d'y croire
Audace vite stérile
Nous partîmes le cœur plein d'espoir et d'orgueil
Nos fiancées nous jetaient des fleurs
Oh ! Quelle funeste erreur
A la première canonnade ce fut une triste débandade
Passé les premiers mois d’été, nous nous réfugiâmes dans les tranchées
Affamés, acculés, bombardés, nous fûmes décimés
Quand le froid s’empare de moi, de moi
Dans le froid je pense à toi, à toi
J'entends le carillon dans la campagne
C'est l'armistice mon cœur
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5. |
à notre jeunesse dorée
08:58
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Basta! C'est le tube de l'été
Retiens-moi, je suis trop défracté
N'empêche on aurait dû le faire
N'empêche on n'aurait pas dû flancher
Tout est foutu, nous nous sommes fait piéger
C'est de l'insuffisance professionnelle
Ca t'épate ? L'eusses-tu cru ?
A contre-courant de l'évidence
Face à l'invasion des indécis, bon sang, qui ne dit mot consent
Face à la vanité du savoir, reste la splendeur des insectes
La flemme est l'avenir de l'homme et pourtant, ignorance emmerde sagesse
La flemme est l'avenir de tous ceux qui vécurent heureux mais n'eurent pas d'enfants
Heureux
Tous ces mots que l'on chuchote, tous ces actes bille en tête
Honte aux parangons de la sainte éthique, cuistres pour de bon, cyclones cyclopes
Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse !
Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse !
Oh ohohoh ! La jeunesse dorée s'invente aussi des traumatismes, et grand bien leur fasse !
Oh ohohoh ! La jeunesse dorée... De qui se moque-t-on ici ?
Oh oh oh oh oh oh ! ah si j’étais le Sauveur à singer ta douleur
Oh oh oh oh oh oh ! ah si j’étais ton père à singer ta torpeur
Oh ! Contagion de la bien-pensance. Règne de l'artifiscience. Consumérisme de l'apparence
Oh ! Contagion de la bien-pensance. Règne de l'artifiscience. Mâché-tweeté-navré d'avance
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6. |
le sacre du néant
05:12
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Nous avançons fébriles au bord de l’abîme
Nous explorons les lisières de notre monde sensible, entourés d’une flore étrange
Attisés par la fièvre, nos penchants les plus sombres palpitent dans nos esprits :
Les lingots d’or dansent devant nos yeux, des filles dénudées succombent à nos passions.
Des statues s’effondrent, chauffées à blanc par le soleil
Des forteresses tombent, réduites en cendres et en poussière
Des armées s’affrontent, obéissant à nos prières
Des cités s’morfondent, au prix d’une cruauté sacrificielle
Grand-Maître, éprouve mieux tes fidèles
Pourvois à nos besoins et à toutes nos faiblesses
Grand-Maître, accorde-nous tes faveurs
Pour toi, les fourvoyés deviendront des adeptes
Représailles ! Faux prophètes et divine vengeance
Reconquête de l’ancestrale immanence
La terre s’ouvrira devant nous, le ciel s’illuminera pour nous
La mer se repeuplera pour nous, le ciel s’illuminera pour nous, alors exaltons-nous
Les salopards, nous les couvrirons de boue
Les salopards, nous leur ferons baisser la tête
Les salopards, nous les mettrons sous le joug
Les salopards, nous leur donnerons perpète
Des chœurs mécréants troublent nos chants
Des mains sacrilèges brisent leurs chaînes
Alors démasquons-les
De nos cicatrices suintent nos phobies, dessinant toutes nos mélancolies
Absence habituelle continuelle
Jouissance résiduelle éventuelle
Puissance conflictuelle perpétuelle
Substances délictuelles spirituelles
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7. |
les temps géologiques
06:25
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Ne plus traquer les chimères, sans revenir en arrière
Mais semer et récolter ce qui est bon
Ne pas s’isoler dans les sphères, même solaires
Mais semer et récolter ce qui est beau
Aide-moi à fantasmer le futur, faire rêver la raison
Et préparer la grande bifurcation
Et rejeter les ténèbres, aspirer à la lumière
Et semer et récolter ce qui est bon
Refuser les passions adultères des mères lunaires
Et semer et récolter ce qui est beau
Aide-moi à fantasmer le futur, faire rêver la raison
Et préparer la grande bifurcation
Puisqu'on naît sans honte
L'histoire nous incombe
Dieu fasse qu'elle se trompe
Puisse-t-on l'interrompre
Dusse-t-on se corrompre
Dieu fasse qu'elle se trompe
L'espoir est vivant
L'espoir des vivants
L'histoire des tyrans
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8. |
nos mers intérieures
05:29
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Dans nos mers intérieures se dilate le temps
Dans nos yeux, dans les cieux se dissipe l’encens
Nous étions amoureux et voilà que maintenant
Comme deux vieux silencieux aux longs cils d’argent
Au pays des vermeils, des étendues de sel
Nous nous sommes entourés d’archipels virtuels
Où sont passées les traces de nos frasques d’antan ?
Envolées les bourrasques de nos nuits en tanguant
Abandonnées au gré de regards langoureux
De mains ensorceleuses et de jambes cajoleuses
De lèvres savoureuses et de langues généreuses
Où sont passées nos frasques d’avant ?
Il n’est pas de vent hostile à qui ne connaît plus son cap
Et l’esprit est une presqu’île qui à la tempête échappe
À nos pôles inférieurs qui nous glacent le sang
À nos frêles équateurs qui anémient nos sens
À la houle monotone qui amnésie le temps
À la lame de fond qui noie les sentiments
Qui anime les algues au rythme lénifiant
À nos mondes intérieurs qui survivent amèrement
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balbec Paris, France
Parisian outfit balbec’s new album “la déroute” is a sonic odyssey into the depths of the modern soul, embodying a fierce beauty and rebellious elegance. It defies conventional thinking and embraces our tumultuous era with indignant nobility. The album blends abrasive pop energy with psychedelic punk infused with krautrock, creating a unique transpop sound. ... more
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