1. |
symétrie noire
02:17
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Des gerbes de l'écume jaillirent des semences indomptables
Et les couleurs chatoyantes précipitèrent en camaïeu de gris.
Et la nuit ne tombe jamais sur les espaces insouciants
Et la fin n’a pas de sens pour les esprits insolents, pourtant…
Des nébuleuses fécondes abritèrent les étincelles de vie
Puis dans l’effondrement final l’homme libéré retrouvera sa place
Météore qui s'ignore, ironie du sort
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2. |
la dinde
05:13
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Une dinde à Noël se pavanait
Volatile écervelé attendant le dégel
Elle rencontre un garçon
Fondu du carafon et de chansons étranges qui évoquent
La perdition, l’évasion, la rébellion et la beauté
La passion est électrique, le cocktail chimique s’embrase
Ça fait crac boum uhu
Elle s’envoie en l’air
Quelle farce, la garce, elle m’a plumé, fumé
Déplore le garçon qui sombre
Dans l’alcool, la drogue et le porno gratuit
Le vide sidéral, sidérant, s’installe, aberrant, vers le rien
Il s’envoie en l’air
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3. |
combat de rue
03:14
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Oh le p’tit bâtard, il a attendu bien tard
Pour ramener sa gueule de gland
Et vlan! le v’là qui parade
Et s’étale au bras de ma beauté fatale
C’est qu’il la ramène le blanc-bec, et provoque le vioque
Putain! Ça va tourner malsain
On va s'la jouer old school
Un bon coup de boule et le genou dans les couilles
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4. |
berceuse bourgeoise
04:03
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Longtemps je me suis couché tard
Attendant le soir avec désespoir
Les bruits de la ville amplifiés par dix-mille
M’assaillaient, mon angoisse explosait
Je me levais, criais, piaffais
Un bruit dans le placard, était-il déjà trop tard ?
L’intrigant, inquiétant chevalier noir était là pour moi
Non je ne veux pas m’endormir dans le noir
Oh viens chercher le réconfort dans mes bras
T’en fais pas, je serai toujours là pour toi
Oh viens trouver le sommeil dans mes bras
T’en fais pas, je serai toujours là pour toi
Disait-elle, éternelle en cet instant
Non je ne veux pas m’endormir dans le noir
Non pas déjà voilà qu’elle repartait
Pris de sueurs froides je grelottais
Les bruits de la ville amplifiés par dix-mille
M’assaillaient, ma terreur explosait
Effrayé, terrifié, prostré
Un bruit dans le couloir, était-il déjà trop tard ?
L’intrigant, inquiétant chevalier noir était là pour moi
Non je ne veux pas m’endormir dans le noir
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5. |
la liberté (est un rêve)
03:13
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Six heures trente-cinq, putain de réveil
J’dégoupille, j’prends une pluie, j’bâche le tout
J’envoie kawa-pain-beurre, RER A direction Châtelet
La nuit je m’enfuis,
Je pousse mes sentiments dedans et la peur au-dehors
Et je m’envole au ciel
La nuit je m'en fous
Ressentiments d'antan et stupeurs entêtantes
Irrationnelles
La nuit je m’enfuis
Je pousse mes sentiments dedans et la peur au-dehors
Et je m’évade en rêve
La nuit je m’oublie
Un sentiment de honte et la terreur qui monte
M'emplissent de fiel
J’ai un travail de fou, j’transporte de l’électricité partout
J'court-circuite, j’disjoncte
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6. |
sortie de route
04:46
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Quel que soit le présent, quel que soit le passé
II n'y a pas de plan A, il n'y a pas de plan B, je sais que…
De la cime à l'écume par les villes ensablées
Lâchez-nous la bride pour la sortie de route, que le sang coule...
Cold blooded humans, not real humans, no...
Des étreintes éreintantes et l'alcool frelaté
Laissez-moi m'abîmer dans les bras de Morphée, je connais tout...
De l'azur à la gueule par les pics engloutis
Par-delà les abysses rejoins ta confrérie, rien ne va plus...
A trop tromper la mort, à trop craindre la vie
Nous nous sommes éloignés des bras de Gaia, brothers...
Quand les tourments de l’âme déclencheront les armes
Nos larmes comme une vague balaieront le vacarme, no
Cold blooded humans, not real humans, no...
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7. |
soir de duc
05:21
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Que de confusion, un manque total de vision
Plus de grands desseins assassins
Comme un soir de duc qui part en couille
La tournée des grands cons finira au balcon au son des klaxons
Voir leurs yeux morts qui roulent
Entendre leurs lèvres molles scander de vaines rengaines
Pourris ! Ils sont pourris, gâtés, honnis
Au grand bal des trouducs qui s'en mettent plein les fouilles
Qu'importe le flacon, on n'est pas des eunuques
On en a dans le pantalon
Assez de fiction, un trop plein de frisson
A défaut de raison, assommons-nous de boisson
De vidéos de chatons à foison
Tous des pourris ! Ils sont pourris, gâtés, honnis
Comme un soir de duc qui part en couille
Tous leurs yakafokons affichés en réduc
C'est comme pisser dans un violon
La liberté, c'est l'absence de responsabilité
C'est l'appel à l'irrespectabilité
Pas de cas standards, les enfants à part
Ici on traite des urgences en conscience
Des défaillances de notre gouvernance
On prône la résistance, la résilience
On se prend à se croire en juin 40
Pour une bête histoire de défiance
Pour notre défense, ça fait des années
Qu'on ne croit plus en nos droits
Les putains de collabos, on les snipe
Bien tranquilles derrière nos claviers
On déverse notre haine, ça va chauffer, ça va barder
A part quelques excités on se contente de la violence
Devant la télé, hébétés, avinés
Ça va péter… Mort aux cons, vaste programme
L'enfer des bien-pensants, l'enfer est indécent
Que faire des innocents? Qui ne dit mot consent
Non… De l'air, du vent
On aime son prochain, on arme son prochain
Non pas d'enfant de toi, non pas de frère de sang
Non… De l'air, du vent, du vent
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8. |
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Trajectoires absurdes défiant les lois, les équations
Héros martyrs, séraphins innocents
Et le doute s’installe en nous
Est-ce splendide ou bien morbide ?
Et l'effroi s’empare de moi
Est-ce le signe de la régression ?
Le défi ou le repli ? Grand frisson ou illusion ?
Compassion ou déraison ?
Je souhaiterais que ce ne soit pas pour rien
Sept étoiles filantes déchirent le ciel et l’ionosphère
Ici-bas, le soleil nous réchauffe la peau
Et le doute s'installe en nous
Resplendir puis s’endormir
Et l'effroi s’empare de moi
Est-ce le signe de la rédemption ?
Grand frisson ou illusion ? Tous les combats ne se valent pas
Compassion ou déraison ? Tous les combats ne se valent pas
Le défi ou le repli ?
Je souhaiterais que ce ne soit pas pour rien
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