1. |
appel du vide
04:51
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Laisse tomber l'appel du vide
Estompée, la peur de choir
Trêve de sacrements sordides
Plus personne à décevoir
Tous leurs sentiments acides
Sont passés au déséchoir
Sur des fondations solides
Mais le cœur n'y était pas
Tenue correcte, exégètes
Tenants d'une ascèse stricte
Exagèrent-ils dans l'alerte
D'une pudibonderie maniaque
Roublardise et têtes à claques
Sous l'emprise d'Esculape
Contagieuse et triste peste
Dont ce bas monde succombe
Tous leurs sentiments arides
Sont passés à l'abreuvoir
La méprise de ces satrapes
Incombe aux succubes immondes
Laisse tomber l'appel du vide
Quand bien même on pourrait croire
Qu'échouer laisse impavide
Un pas de plus c'est la gloire
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2. |
histoire de changement
04:48
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Alors dégage, tout ça n'a d'importance
Que l'on ne me dérange d'un sommeil hésitant
Le monde enviait le sort de notre idole
Au moindre pied de nez, c'est la gueule de bois
Et cette histoire de changement
Est-ce que c'est parti dans la fumée ?
Et cette histoire de serment
Est-ce que t'essaierais pas de m’enfumer ?
Et si c'est ça que tu souhaites
Est-ce que tu le (dis-moi) veux vraiment ?
Et si c'est ça que tu souhaites
Est-ce que tu me détestes à présent, tout le temps ?
Et cette histoire de changement
Est-ce que c'est parti dans la fumée ?
Et cette histoire de tourments
Est-ce que c’est tout ce que tu as pu trouver ?
Passe le ciel, tourne le vent
Passé des heures au firmament
Dans la sueur et dans le sang
Conchié le reste des excréments
Assommé par le manifeste
Lassé des heures à fuir mes ans
Obsédé par le palimpseste
A peine né et déjà défunt
Mais cette histoire de changement
Est-ce que c'est parti dans la fumée ?
Et cette histoire de serment
Est-ce que t'essaierais pas de m'enfumer ?
Et c'est comme ça qu'on se blesse
Sans faire de bruit, sans faire semblant
Et c'est comme ça qu'on se laisse
Sans préavis mais pour longtemps
Et cette histoire de changement
Est-ce que c'est parti dans la fumée ?
Et cette histoire de tourments
Est-ce que c’est tout ce que tu as pu trouver ?
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3. |
seigneur mammouth
05:20
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L'imbécile autocrate sort de la terre
Insensible aux égards des morts de naguère
Satané psychopathe
Cent dix mille ans d'ivoire au cœur de la guerre
Et tous ces rêves inassouvis
Et tous ces bonheurs éphémères
Tous ces vestiges que l'on construit
Pour tant de si beaux lendemains
Assez de sang pour aujourd'hui
Les noirs desseins et les complots que tu ourdis
Et tous les maux que l'on s'inflige
Les manigances et les manœuvres assourdies
Dans la misère des millénaires
Fais-ta prière
Quand la fournaise fait taire les foutaises
Crions à l'unisson pour une nouvelle glaciation
Quand ça débloque, on en perd la raison
Tous ces cadavres on en prend la raideur
Face à l'époque demain aura raison
Attendre qu'elle se délabre
Attendre qu'elle se délabre
Ah c'est irrémédiable
Ah c’est irrespirable
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4. |
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À l'heure des braves, où sont nos morts enterrés ?
Dans la nuit noire sombrent les cœurs endeuillés
Pourtant c'est la même rengaine
Que faire alors ? C'est le même dilemme
Tant glissé le long de notre indifférence
C'est l'amen... Un long chemin de pénitence
C'est au nom de leur rengaine qu'elles deviennent
C'est au nom de leur rengaine qu'elles reviennent
Allons enfants de la rengaine, qu'à cela ne tienne
Allons enfants de la rengaine, quelle gangrène
A l'heure des comptes, combien sont morts en héros ?
Dans la nuit sombre errent les âmes fourvoyées
Pourtant c'est la même antienne
Que faire alors si les vipères s’étreignent ?
Sans baisser les armes dans l'indifférence
C'est la saine colère de sang et merde noire
Achevons-les au son ma rengaine, quelle gangrène
C'est au long de ma rengaine, l'âme en peine
Allons enfants de la rengaine, qu'elles reviennent
Allons enfants de la rengaine, qu'elles dégainent
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5. |
crise de tête
03:05
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Je me sens comme la tête dans un aimant
Mâchoire prise dans l'entrefer
Tant d'effort à fourbir nos armes
Cherchez l'erreur
Est-ce qu'on est cons d'être jeunes ?
Serait-ce la question si on tournait la page ?
Serait-il question de souffrir le naufrage ?
Serait-ce la question si on prenait l’avantage ?
Serait-il question de céder à la rage ?
Allons donc voir si la confiance règne
Avant que la mémoire ne s'éteigne
Allons donc voir si la mort nous guette
Sans trop y croire
Est-ce qu'on est cons d'être jeunes ?
Serait-ce la question si on avait le courage ?
Serait-il question de subir les outrages ?
Serait-ce une raison pour nourrir les suffrages ?
Serait-il question de s'unir au carnage ?
Qu'allons-nous faire dehors ?
On dort encore
J'en tremble encore
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6. |
la moëlle
02:22
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De l'opprobre à la lumière
Nébuleux atrabilaire
Vraiment pas de quoi être fier...
Dans l'urgence, j'espère
Quoiqu'on me donne de temps en temps l'envie de faire semblant
Qu'on m'ordonne de temps en temps de rester dans le rang
Est-ce que ça fait encore mal sans la moëlle ?
Mastiquer la terre, astiquer la poussière
Rester quatre fers en l'air et s'y complaire en boute-en-train
Quoi qu'on, quoi qu'on me donne
Quoi qu'on, quoi qu'on me prenne
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7. |
le déclin
03:37
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On ôtait le mot d'la bouche aux impuissants du soir
Dorlotés qu'on accouche de la langue de bois
Maintenant que c'est trop tard de caresser l'espoir
Lassés par l'abrutissoir, et on s'égare
Dans la torpeur des tortures solitaires
On aimerait tant faire le plein d'affliction
Est-ce la chronique des ordures ordinaires
Est-ce poignant à en chialer sa bière ?
On ne sert à rien, on ne sert à rien, on ne sait plus comment faire nos lendemains
On ne sert à rien, on ne sert à rien, on ne sait plus quoi en faire du bien commun
On ne sert à rien, on ne sert à rien, on ne sait plus comment faire nos lendemains
On ne sert à rien, on ne sert à rien, on ne sait plus comment taire les lieux communs
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8. |
un matin par jour
06:51
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On nous dit que l'on se traîne, qu'on n'arrête pas l'histoire
On nous dit que l'on essaie de procrastiner le purgatoire
On nous dit que ce que l'on sème se récolte tôt ou tard
Et alors, et même si c'était vrai, et alors ?
Se voiler la face, on est bien les seuls à fuir notre image
Effacer les traces, on devient les seuls témoins
Retourner la table, on est bien des sales gamins
Retrouver la face, on devient les mêmes que ceux que l'on remplace
Prendre l'air sans le rendre
Fendre l'armure sans se vendre
Il n’y a qu'un matin par jour
Prendre l'air sans le rendre
Tendre la joue sans se rendre
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balbec Paris, France
Parisian outfit balbec’s new album “la déroute” is a sonic odyssey into the depths of the modern soul, embodying a fierce beauty and rebellious elegance. It defies conventional thinking and embraces our tumultuous era with indignant nobility. The album blends abrasive pop energy with psychedelic punk infused with krautrock, creating a unique transpop sound. ... more
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